Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver en ce vendredi pour l'interview de Marie Tétart. Vous savez, j'ai lu sa nouvelle, le dit de l'oracle (cliquez sur le titre pour lire la chronique), il y a peu de temps. J'ai eu envie d'en savoir plus alors je lui ai proposé une interview !
1) Bonjour Marie, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs pour faire davantage connaissance ?
Bonjour Zélie et merci de m’avoir proposé cet interview. :-)
Je m’appelle Marie Tétart et j’habite un joli petit village du Pas-de-Calais. La lecture a toujours été une grande passion pour moi. Je crois avoir dévoré une grande partie des bibliothèques jeunesse existantes pendant mon enfance (Rose, Bleue, Verte et j’en passe). Je suis passée aux classiques à l’adolescence, avant de découvrir, assez tardivement, les littératures de l’imaginaire. Aujourd’hui, je lis de tout.
Quant à l’écriture, elle m’a avalée toute crue presque en même temps. Je devais avoir environ six ans quand j’ai décidé de devenir écrivain. Cela m’a pris quelques détours et chemins de traverse mais, finalement, je réalise mon rêve de toujours avec cette première nouvelle, Le Dit de l’oracle.
Sinon, dans le vie (car je réalise que je n’ai parlé que de lecture et d’écriture !), je suis… rédactrice web freelance. Il faut croire que je ne sais pas faire grand-chose d’autre à part écrire !
2) Je viens de terminer de lire votre nouvelle Le dit de l’oracle, pourquoi avoir choisi le format nouvelle ou le thème de la mythologie pour ce texte ?
Je vais d’abord parler du format. J’ai commencé à écrire des nouvelles lorsque je suis arrivée sur le forum Cocyclics (ici : c’est un excellent forum d’entraide à l’écriture qui m’a beaucoup apporté). J’y ai découvert l’existence d’appels à textes et j’y ai trouvé une bonne opportunité pour, éventuellement, vivre l’expérience de la publication dans des anthologies ou des revues. Par ailleurs, la nouvelle est un format très intéressant pour développer et expérimenter des techniques d’écriture.
Le Dit de l’oracle est née de
l’une de ces opportunités. Je l’ai écrite dans le cadre d’un appel à textes
dont la thématique portait sur les mythes. Je suis passionnée d’histoire depuis
très longtemps et j’ai très vite été inspirée par ce sujet. Je me souviens
avoir écrit cette nouvelle très rapidement. Elle avait été sélectionnée à
l’époque. Lorsque j’ai décidé de m’auto-éditer, je me suis sentie en confiance
pour l’utiliser afin de « m’exercer » aux pratiques de
l’auto-édition.
3) Ce texte est paru en auto-édition, pourquoi avoir choisi cette manière de faire ?
J’ai longtemps caressé le rêve d’être publiée par une maison d’édition classique. Cependant, j’ai fini par me lasser de soumettre des manuscrits aux éditeurs sans résultat. J’ai reçu des retours parfois très positifs, mes romans ont fait l’objet d’hésitations, mais ils n’ont jamais rencontré une pleine adhésion. En 2020, j’ai donc pris la décision de me lancer dans l’auto-édition.
Je réalise d’ailleurs que je prends plaisir à maîtriser le processus dans tous ses aspects. J’ai tendance à aimer garder le contrôle et je suis par ailleurs très indépendante. Il est donc possible que l’auto-édition me convienne mieux. Cependant, je suis vraiment une débutante dans ce domaine, ma vision de l’auto-édition va certainement s’affiner dans l’avenir !
4) Avez-vous des rituels pendant l’écriture ? Boissons chaudes, froides, plaid, musique, etc.
Oui,
et je crois que ces rituels aident beaucoup à donner un cadre régulier à l’acte
d’écrire. Je n’arrive pas à écrire lorsque je n’ai pas ce cadre, je ne sais pas
écrire « entre deux portes », en saisissant un moment libre dans ma
journée (qui, au demeurant, est toujours très chargée !). À une époque, je
me levais très tôt, à six heures du matin, car je savais que je n’aurais pas
d’autre créneau. Je me lançais à jeun dans une heure d’écriture, juste après
avoir fait un peu de méditation. À une autre époque, j’écrivais le soir, sur
mon PC portable, dans mon canapé et enroulée dans une couverture. J’aime bien
boire un thé en écrivant, mais ça a tendance à me déconcentrer, tout comme la
musique. En fait, j’ai surtout besoin de silence. J’écris mieux quand je suis
seule à la maison ou que mon conjoint et mes enfants dorment.
5) Avez-vous écrit d’autres nouvelles ? d’autres romans ? Expliquez-nous votre bibliographie ou vos projets ?
J’ai écrit plusieurs nouvelles, dont deux sont encore disponibles. D’abord, « Blanc Perçant » dans le numéro 7 du magazine Etherval Nix Vallis. C’est un collectif d’auteurs que j’aime beaucoup et qui donne leur chance à de jeunes plumes. J’ai aussi écrit pour le fanzine Présences d’Esprits n° 91, « Le Dragon Blanc de Dacie ».
Quant à mes romans, comme je le disais plus haut, j’en ai écrit plusieurs. Ils ont la particularité de se déployer tous dans le même monde, mais à des époques et dans des aires géographiques différentes. Même si je fais quelques cross-over… Ce sont des romans de fantasy relativement sobres, dans le sens où il n’y a pas d’elfes ou de nains, de dragons ni de magie exubérante. En revanche, j’ai vraiment à cœur de développer un monde foisonnant et réaliste dans toutes ses dimensions : politique, économique, sociale, religieuse, spirituelle, etc. Comme je vous l’ai dit, j’adore l’Histoire, cela me vient certainement de là ! À une époque, je voulais écrire des romans historiques, mais je craignais d’écrire des anachronismes ou de manquer de finesse par rapport à la réalité. En créant tout un monde, je suis certaine de maîtriser mon sujet.
Et, donc, je vais bientôt sortir mon premier roman en auto-édition : Valadonne. L’héroïne est issue d’une société matriarcale et elle se retrouve plongée dans une société misogyne suite à une guerre perdue par les siens. Comme elle a un caractère bien trempé, elle va refuser de se soumettre et initier un mouvement de révolte qui va embraser toute la société…
Je suis très heureuse de proposer bientôt ce roman à des lecteurs !
6) Merci pour vos réponses. Je vous laisse un dernier espace pour donner envie de vous lire à mes lecteurs.
Merci à vous ! Je ne suis pas encore très douée pour faire ma promotion, c’est un point que je dois améliorer en tant qu’auteure auto-éditée. :-) Je me contenterai donc de remercier les lecteurs qui permettent aux auto-éditées comme moi de partager avec eux leurs mots et leurs rêves.
Un grand merci à Marie Tétart pour l'interview. Je vous invite à aller découvrir ses écrits de ce pas !
-Zélie-