Bonjour,
un mail, un SP (service-presse) avec une superbe dédicace et me
voilà embarquée dans Qu'importe la hauteur du saut (pourvu
que le parachute s'ouvre) de Martin Rouz. Il a, de
plus, gentiment accepté de répondre à quelques questions que vous
trouverez un peu plus bas. Je vous souhaite une bonne lecture !!!
Présentation :
Titre : Qu'importe la hauteur du saut (pourvu que le parachute s'ouvre)
Auteur : Martin Rouz
Edition : Auto-édition
Genre : Espionnage
Nombre de pages : 324 pages
Résumé :
Yohann
profite de sa vie d'informaticien sans histoires, tranquille, jusqu'à
ce que tout bascule le jour où il croise le chemin de Christine,
l'épouse de son boss, un baron du BTP peu scrupuleux. De son côté,
son ancienne compagne, Marion, une journaliste d’investigation
renommée, enquête sur une prise d’otages en Libye. Deux affaires
qui n'ont aucun point commun... a priori. Magouilles
politico-économiques, cabales barbouzardes, surveillance massive...
à l'ère du Big Brother planétaire, peut-on encore se révolter ?
Yohann et Marion veulent y croire.
Mon avis :
Livre
très bien écrit avec une histoire intéressante !!!!
Ce
livre est vraiment très bien écrit, sans fausses notes comme on
trouve parfois dans les livres auto-édités, une belle justesse dans
le choix des mots, dans la formation des phrases et dans la
construction du récit. Ce livre est donc sans erreurs et avec un
très beau souci du détail dans le choix des citations, un vrai
plus.
Vous
avez une très belle présentation pendant les 100 premières pages,
je dirais un plantage de décor. Puis nous avons 100 pages pour la
mise en place de la suite et enfin la fin de ce roman. Mais chut, je
ne dirais rien de plus, je vous laisse lire.
Ce
roman nous permet de nous immerger dans l'univers du GIGN, de
la DSGE, DSGI et autres abréviations. Cela me rappelle Aime-moi
comme tu es de Cathy Galliègue dans un autre style
évidemment.
Je
relève peut-être un petit manque de profondeur, la situation
est trop lisse, je ne me suis pas inquiétée pour le héros une
seule minute. Même si....
Dans
les personnages, j'ai beaucoup aimé Marion, une femme forte,
Yohann est plus cachottier, plus sombre et Christine est une pauvre
petite chose (au début en tout cas).
Je
résume : Ce livre très bien écrit, c'est un roman d'espionnage
avec de l'amour, de l(amitié mais aussi de la corruption et des
réseaux souterrains. Une belle réussite.
L'interview :
1°)
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs pour
qu'ils puissent vous découvrir ?
J’ai
43 ans, je vis à Pessac (près de Bordeaux) avec ma femme et mon
fils de bientôt 10 ans. Après des études d’ingénieur agronome à
Montpellier, j’ai bifurqué dans l’informatique. Je me suis
spécialisé dans la cartographie et la géolocalisation.
J’aime
le printemps, son soleil, ses fleurs, ses plages désertes. J’aime
le sport, le calme, le vin, Mario Kart, les chats (quand ils ne
miaulent pas trop forts la nuit), la montagne, les livres et les
crêpes.
2°)
Pourquoi avoir écrit ce livre ? D'où vous est venue l'idée ?
J'ai
toujours aimé écrire. Enfant, j'écrivais des poèmes au lieu de
faire mes devoirs. Plus tard, j'ai écrit dans un fanzine, j'ai aussi
été rédacteur en chef d'un hebdomadaire étudiant, avant de tenir
un blog d'informations pendant huit ans. Mais j'avais envie de
quelque chose de plus consistant. Alors je me suis lancé dans un
roman. Je dois dire que je n'avais pas saisi l'ampleur de la tâche...
-
Ça a été dur ?
Très.
Je pense avoir dit pour la première fois à ma femme que le livre
était terminé au bout d'une année d'écriture (soirs et
week-ends). Il m'a fallu un an de plus pour arriver à quelque chose
de vraiment satisfaisant. Ça l’a beaucoup fait rire. Moi, un peu
moins...
3°)
Pourquoi avoir écrit un roman d’espionnage ?
Pour
un premier roman, j’ai fait le choix de parler de ce que je
connaissais, la sécurité. J'ai travaillé pour le GIGN, le RAID, le
GSPR... j'en connais un rayon aussi sur le journalisme. Pour le
reste, la corruption, les cartels, les magouilles en tout genre, cela
fait maintenant partie de la vie courante, malheureusement. Il suffit
d'ouvrir un journal au hasard pour s’en rendre compte.
C'est
amusant d'ailleurs : lorsque j'ai commencé à écrire, je me disais
« de la corruption à ce niveau, les gens qui ne sont pas du milieu
vont avoir du mal à y croire », et puis plusieurs scandales tels
que ceux que je dépeins dans mon livre (Bygmalion, Balardgone,
Karachigate…) ont éclaté, et finalement, aujourd'hui, j'ai
l'impression que ce genre d'affaires ne choque plus personne. C'est
entré dans les mœurs.
4°)
Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ? Et quels sont les
avantages et les inconvénients selon vous ?
Disons
que c’est un choix par défaut. Si Gallimard ou Flammarion
m’avaient proposé un contrat, j’aurais bien évidemment accepté.
J’ai envoyé une trentaine de manuscrits à des maisons d’édition,
les réponses arrivaient au compte-gouttes. La plupart négatives.
Une a accepté, mais ses conditions contractuelles étaient plus que
bizarres. Une autre m'a proposé de retravailler le livre pour le
publier… deux ans plus tard. En attendant les réponses, je me suis
attelé à la mise en page, à la couverture, aux formalités
administratives, etc. Plutôt que d'attendre encore et encore, je me
suis lancé dans l'autoédition.
L’autoédition
est un système attrayant, au premier abord, mais terriblement
compliqué. Il faut tout faire soi-même : trouver des
correcteurs littéraires, faire la mise en page, la présentation,
dénicher des librairies, des journalistes, des critiques littéraires
qui acceptent de faire une entorse à la sacro-sainte règle de ne
jamais lire d’auto-édités. Plusieurs me l’ont expliqué tel
quel : un livre auto édité est considéré d’office comme un
livre raté. Parlez-en à E. L. James, qui a choisi l'autoédition
pour publier Cinquante nuances de Grey... Comme livre raté,
on fait difficilement mieux. Mais à leur décharge, blogueurs et
journalistes reçoivent tellement de sollicitations qu’il faut bien
faire des choix. En tout cas, je ne remercierai jamais assez ceux
(dont vous faites partie) qui ont pris les quelques minutes
nécessaires pour lire les premiers chapitres et se faire une idée
par eux-mêmes, sans a priori !
Un
autre inconvénient de l’autoédition : le livre n’étant
pas au catalogue des libraires, le lectorat potentiel s’en trouve
drastiquement réduit.
Bref,
c'est vraiment compliqué, mais au final, le résultat vaut bien
toute l'énergie que j'y ai consacrée.
5°)
Quelques mots de nouveau pour donner envie aux lecteurs de se pencher
sur votre livre ?
Plusieurs
lecteurs m’ont affirmé avoir gagné au loto juste après l’avoir
lu…
Non,
plus sérieusement, j’ai énormément de bons retours. Beaucoup de
lecteurs me contactent spontanément pour me féliciter, me remercier
aussi, étonnamment. Et les ventes – et les félicitations – vont
croissant. Ça fait très, très, très plaisir !
On
me demande aussi souvent de faire une suite à Qu'importe la
hauteur du saut. Je prends aussi ça pour un compliment…
D’autant qu’une partie des lecteurs avec qui j’ai discuté
m’ont dit être tombés sur le livre par hasard, et avoir commencé
la lecture sans forcément accrocher au sujet (espionnage, magouilles
politico-financières, …). Ils se sont étonnés eux-mêmes à
finir le livre en quelques jours.
Malgré
des journées entières passées à lire des vieux grimoires
poussiéreux, je n’ai pas encore trouvé la phrase magique pour
convaincre quiconque de lire mon livre. J’ai juste un conseil
évident : jeter un œil sur l’extrait disponible sur mon site
Internet http://www.martinrouz.com
. Cela permet en quelques minutes de se faire une idée sur le style,
sur l’histoire, les personnages...
Sources :
Site
: http://www.martinrouz.com/
Ma note : 8/10
Avez-vous déjà lu des romans d'espionnages, c'est le premier pour moi.
-Zélie-
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