Bonjour à tous, je vous ai parlé il y a peu, du roman Renaissance de Nicolas Duffaud, je vous invite à lire maintenant l'interview que j'ai réalisé. Bonne lecture !
1°) Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs ?
Après
avoir grandi entre mer et montagnes, près de Perpignan, je me suis
fixé à Chambéry, en Savoie, entre lac et montagnes. 39 ans, marié
et père de deux enfants, je suis très proche de la nature. J’adore
ainsi partager des moments simples, en famille, lors de randonnées,
au beau milieu de paysages à couper le souffle que l’on a la
chance de pouvoir contempler à deux pas de chez nous.
Après
une formation en sciences de l’environnement, je suis actuellement
ingénieur territorial en transports publics et aménagements aux
mobilités. Je suis également bénévole de mon club de tennis.
Quand
est-ce que je trouve le temps pour écrire ? Tout le temps ou
presque, dans ma tête en tout cas. Je couche ensuite sur le papier,
le soir, tout ce qui le mérite : des situations particulières, des
dialogues singulièrement intéressants, des détails qui pourraient
coller avec mon roman… Attentif au rapport à l'autre, je suis très
observateur et je note plein de détails.
2°) Comment vous êtes-vous lancés dans l’aventure Renaissance ?
Une
histoire folle, presque entêtante, me trottait dans la tête depuis
plusieurs semaines. Ce projet d'écriture n'était pas
totalement calé dans ma tête et je ne savais pas encore dans quelle
aventure je m'engageais. Je n'avais finalement que peu de temps entre
ma vie de famille, mon boulot et mes loisirs. Pourtant, petit à
petit, j'ai commencé à écrire un sommaire, puis un résumé, puis
un résumé détaillé. Peu à peu des chapitres sont apparus, des
personnages sont nés et en quelques semaines, j'avais une trame qui
ressemblait à un brouillon grossier de Renaissance. Après au moins
quatre à cinq semaines, j'ai fini par admettre que j'étais en train
d'écrire un livre.
Les
mots qui me viennent pour justifier ce besoin d'écrire sont les
suivants : « Voyage », « Sadisme » et « Devenir meilleur
».
Je
m’explique :
«
Voyage ». Ecrire est un moment à part. On est coupé de la réalité.
C’est une parenthèse qui permet de s’échapper du quotidien. On
crée un monde imaginaire que le lecteur va découvrir un peu plus
tard. Ce n'est que du bonheur.
«
Sadisme ». On met au monde des personnages, on leur donne un nom et
un prénom, on leur donne un caractère humain, un passé, un présent
et un avenir, des enfants parfois même et, au final, on les plonge
dans les pires situations imaginables et on voit comment ils peuvent
tenter de s’en sortir. C’est un jeu terrible qui n’est permis
que dans l’imaginaire. Fort heureusement.
«
Devenir meilleur ». Ecrire rend meilleur à tout point de vue. On se
cultive sur tel et tel sujet. On étudie le pour et le contre de
chaque situation. On réfléchit à la morale d’une histoire. On
fait travailler son imagination, son expression écrite ou encore sa
capacité à aller au bout d’un projet très ambitieux que
représente l’écriture d’un roman. Si le lecteur peut
modestement profiter de tout ce travail et en ressortir également
meilleur parce qu’il aura appris quelque chose ou évolué en bien
de quelque manière que ce soit, je n’aurais pas totalement perdu
mon temps. J’en serais même très honoré.
Plus
de détail ici
: http://nicolas-duffaud.blogspot.fr/2016/11/genese-de-renaissance.html
3°) Comment avez-vous fait pour être édité ?
J'ai
cherché parmi les petites maisons d'édition. Ce sont les seules qui
prennent véritablement le temps de lire les manuscrits que l'on
envoie. Les grosses maisons d'édition sont beaucoup trop
sollicitées. Je n'ai ciblé que des maisons d'édition à compte
d'éditeur par principe. ABCD'r, maison d'édition située dans mes
Pyrénées-Orientales natales (le hasard fait parfois très bien les
choses), a accepté d'éditer mon premier manuscrit avec comme seule
condition de devoir réunir un minimum de 100 souscriptions.
Le
principe de la souscription est simple. Il fallait qu'au moins 100
lecteurs s'engagent à acheter le roman afin de lancer la procédure
: mise en page et correction, couverture du livre, impression,
enregistrement ISBN...
Cette
maison d'édition a su faire preuve de beaucoup de pédagogie à mon
égard, car je ne connaissais rien au monde de l'édition. Le contrat
signé étant à compte d'éditeur, je n'ai rien eu à débourser. En
revanche, je n'ai pas compté mes heures. J'ai eu la possibilité de
proposer ma propre couverture "faites maison" sur
ordinateur. Oui, ce sont mes propres mains tenant une branche de
cerisier en fleur au printemps et il s'agit du lac du Bourget, près
de Chambéry ! Ceux qui ont eu le livre comprendront...
Je
me rappelle encore du moment de la signature du BAT (bon à tirer).
Ce moment où on ne peut plus revenir en arrière. J'avais changé la
fin quelques jours plus tôt (c'est-à-dire au dernier moment).
Lorsque le BAT est envoyé, le livre prend véritablement vie. Il est
imprimé pour de vrai. Les éditions ABCD'r m'ont laissé la
possibilité d'utiliser une couverture mate, ce qui permet d'éviter
de laisser des traces de doigts. Là encore, le choix a été
judicieux, car cela fait ressortir de manière subtile le lac au fond.
Finalement,
le choix de cette maison d'édition a été gagnant sur toute la
ligne. Les conseils précieux et avisés, la possibilité de tenir
dans ses mains le livre exactement imaginé, la qualité du service
rendu, une écoute attentive... Le seul bémol, l'impossibilité
d'être distribué par la Fnac ou Amazon à cause des marges
indécentes prises par ces deux poids lourds.
4°) Avez-vous des rituels d’écriture ? Avez-vous de nouveaux projets ?
Je
n'ai aucun rituel d'écriture. J'écris avec plaisir quand
l'inspiration me titille. C'est comme une envie irrésistible.
J'ai
terminé l'écriture de mon second roman. Il s'agit d'un thriller. Il
est en cours de relecture et d'autocorrection. En voici le résumé
:
Un
homme à peine majeur reçoit en héritage de ses parents un coffre
mystérieux qu'il ne peut ouvrir sans deviner une combinaison de
chiffres. S'il n'y avait que cela d'étrange. Quelqu'un le suit.
Il en a peur. Que lui reproche-t-on encore ? De quoi est-il coupable
? Il a toujours clamé son innocence. Commence alors une série
d'énigmes qu'il doit absolument percer pour échapper à cet homme
de plus en plus menaçant. Dans cette course contre la montre, il
comprend peu à peu qui étaient réellement ses parents. Comment
sortir de ce piège qui se referme irrémédiablement sur lui ? Qui
se cache derrière cette terrible machination ?
J'ai
également commencé l'écriture de mon troisième roman. J'ai fait
une pause, car je me pose plein de questions actuellement. Il s'agit
d'une petite fille qui suit ses parents au cours de quelques étapes
du GR10 qui traverse les Pyrénées entre Hendaye et Banyuls. Elle
adore ses parents, mais ils se disputent tout le temps. Elle a un
plan. Elle va tout faire pour qu'ils enterrent la hache de guerre et
qu'ils s'aiment de nouveau. L'isolement, le temps passé ensemble et
la marche chaque jour sera peut-être un vecteur pour faire ressusciter l'amour au sein de cette famille en train de se déchirer.
5°)
Un dernier mot aux lecteurs pour leur donner envie de vous lire.
Difficile
de faire autrement que de proposer un extrait de Renaissance :
"En
ce matin de mai, Alexandre descendait d'un pas rapide et décidé la
rue de Boigne. Préoccupé par la réunion qu'il devait animer dans
la journée devant des actionnaires, il interrogeait son téléphone
portable qui lui faisait une lecture automatique de ses mails. Il
travaillait dans une entreprise à la pointe de l'intelligence
artificielle, installée dans le quartier d'affaire de Bissy à
Chambéry.
Il
dirigeait à temps plein depuis bientôt quatre ans un projet
d'application de reconnaissance faciale. Le rendez-vous de
l'après-midi était crucial. Il l'avait préparé pendant tout le
week-end en parfaisant autant que possible sa présentation. L'enjeu
était de taille. Outre la possibilité de signer de nombreux
contrats, il pourrait négocier de nouveau sa promotion qui lui était
promise depuis si longtemps.
Quelques
minutes plus tôt, Alexandre, Claire, son épouse, et leurs deux
enfants, Clément et Antoine, s'étaient quittés pour la journée.
Claire, vétérinaire, rejoignait son cabinet où patientaient déjà
quelques personnes âgées surinvestissant dans la santé de leur
compagnon à quatre partes. Les deux garçons, de respectivement
quinze et seize ans, se rendaient au lycée Vaugelas situé à
quelques rues de là.
Clément
et Antoine étaient inséparables. Leur complicité était
remarquable à tel point qu'on les prenait souvent pour des frères
jumeaux.
Cette
petite famille, peu ordinaire, car très soudée et respectant des
valeurs morales devenues relativement rares, vivait entre Chambéry,
la semaine, dans leur petit appartement situé dans l'hyper-centre,
et le massif des Bauges, le week-end, dans leur chalet qu'ils avaient
fait construire sur les ruines d'une grange familiale.
Ce
chalet était leur havre de paix. Ils aimaient s'y ressourcer. Perdu
à plus d'une heure de route et surtout de pistes caillouteuses, sur
le versant ubac du vallon de Bellevaux, il était niché en pleine
nature, au coeur d'un majestueux site de plusieurs centaines
d'hectares, à pratiquement mille mètres d'altitude. La seule autre
habitation du vallon, la ferme des Chappaz, se trouvait à une
demi-journée de marche, sur le versant opposé.
Le
vallon, creusé par le Chéran, était étroit et recouvert
d'immenses forêts préservées et peu fréquenté à sa base,
entre huit cents et mille cinq cents mètres d'altitude. Il s'évasait
plus haut, jusqu'à plus de deux mille mètres d'altitude, pour
accueillir, pour quelque temps encore, un élevage traditionnel de
tarines en estive.
Claire
et Alexandre faisaient partie des quelques rares privilégiés à
pouvoir profiter d'une habitation secondaire. Le coût de l'énergie
rendait les déplacements très onéreux surtout pour une population
affectée par un chômage toujours plus important.
Ils
jouissaient ainsi d'un isolement salutaire, loin du brouhaha et des
vicissitudes de la vie urbaine. Ils se protégeaient des contraintes
de leurs métiers tout en retrouvant le cadre montagnard de leur
enfance. (…)"
Vous pouvez trouver d'autres extraits ici : http://nicolas-duffaud.blogspot.fr/2016/06/quelques-extraits-gratuits-de.html
Vous pouvez trouver d'autres extraits ici : http://nicolas-duffaud.blogspot.fr/2016/06/quelques-extraits-gratuits-de.html
Il
ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne lecture et de prendre
beaucoup de plaisir. À bientôt.
Je tiens à remercier vivement Nicolas Duffaud pour son livre et pour ses réponses à mes questions.
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Qu'avez-vous pensé de son roman ? De l'interview ? Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à en commentaire à les poser.
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-Zélie-
Récente Chambérienne je suis trop contente de découvrir ce livre et cet auteur !
RépondreSupprimerC'est sur que je vais me plonger dedans prochainement :)
Merci pour cette jolie découverte.
Bonne journée
Super :) Je suis ravie :)
SupprimerN'hésitez pas à venir donner votre ressenti par ici :)
Bonne journée !
-Zélie-
Super interview !
RépondreSupprimerMerci :)
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