Bonjour
à tous, je vous propose aujourd'hui un article sur le livre d'Anouchka Vasak paru aux éditions Anamosa : 1797 : pour une histoire météore.
Je remercie Babelio, Anouchka Vasak et les éditions Anamosa pour cette lecture.
Présentation :
Titre : 1797 : pour une histoire météore
Auteur : Anouchka Vasak
Édition : Anamosa
Genre : Histoire / Essai
Nombre de pages : 432 pages
Résumé :
Année entre deux eaux de la période appelée " Révolution française ", 1797 est ce moment où l'orage révolutionnaire laisse place à un ciel de traîne aux mille gouttelettes, de l'enfant sauvage de l'Aveyron à Germaine de Staël, de la théorie des nuages de Luke Howard aux premières images mobiles de Carmichael et au déclic poétique de Stendhal...
La météo, ce n'est pas seulement le temps qu'il fait, ni la science qui a pour fonction d'en prévoir les variations. La " science des météores ", est selon Anouchka Vasak un modèle pour penser, et en particulier, pour penser l'histoire faite de passages insensibles, de rémanences ou de résistances.
En douze chapitres, ce livre propose d'éprouver cette méthode atmosphérique. Il s'agit de penser non en termes de rupture mais de glissements, comme les masses d'air ou les nuages se déplacent de proche en proche. Plus spatial que temporel, moins linéaire que chaotique, le modèle météorologique est ici appliqué à l'année 1797. Anouchka Vasak l'a choisie précisément pour sa couleur intermédiaire, dans l'après-coup de la Révolution, entre crépuscule de l'ancien monde et aurore du monde nouveau.
Les douze stations du tour de l'année 1797 sont autant d'arrêts sur images choisis subjectivement, souvent dans les marges de la grande histoire. Ce sont des moments-clé de l'histoire culturelle au sens large (littéraire, esthétique, histoire des sciences...), française mais aussi européenne : première apparition de l'enfant sauvage de l'Aveyron ; mise en question des classifications, en psychiatrie comme en biologie ; état de la langue en 1797 (les effets de la " tempête " révolutionnaire sur la langue) ; nouvelles images (premier modèle noir dans la peinture française, premières images mobiles, débuts de la peinture de plein air, exploration des monstres avec les Caprices de Goya) ; nouveau regard sur les " grands hommes " des Lumières ; émergence de femmes sur la scène publique et politique (Mary Wollstonecraft, Théroigne de Méricourt, Germaine de Staël) ; pulvérisation de la représentation du paysage et de la subjectivité. L'autrice convoque la matière de récits de cas, rapports administratifs, lettres ou notes de voyage, peintures, dessins, croquis parfois griffonnés sur un coin de table ou saisis sur le vif. Autant de motifs infinis pour inviter le lecteur à repeindre les nuages de l'histoire.
Mon avis :
Après avoir eu la chance de lire l'abolition des privilèges de Bertrand Guillot grâce à la masse critique de Babelio, me voici avec un nouvel livre, enfin plutôt, un essai historique d'Anouchka Vasak, maître de conférence à l’université de Poitiers.
Ce n'est pas du tout le même genre de livre que celui de Bertrand Guillot. Pourquoi, je me permets de comparer les deux, c'est tout simplement parce qu'ils ont plus ou moins la même période historique en commun, la Révolution française. Pour Anouchka Vasak, il s'agit plus précisément de l'année 1797, année peu connue et pourtant charnière.
En effet, c'est un essai historique. Anouchka Vasak est aussi l'auteur de Météorologies. Discours sur le ciel et le climat, des Lumières au romantisme paru en 2007. Ce qui m'a le plus marqué est son travail en collaboration avec Emmanuel Le roy Ladurie, un des historiens que j'ai étudié un nombre incalculable de fois à l'université.
On peut aussi trouver sur France Culture quelques podcasts où elle a participé avec les derniers en date intitulé "les chemins de la philosophie", ce qui permet de mieux comprendre son point de vue et certaines de ses références très philosophique et parfois ardues à comprendre pour l'historienne que je suis.
Comme, c'est un essai historique, je dois vous avouer qu'il est ardu à lire. Très ardu à lire même, c'est un travail très très bien documenté et où les références sont d'une précision chirurgicale. C'est un travail très poussé et de très belles qualités mais je reprocherais à ce texte de ne pas être accessible aux gens non initiés. Même en étant historienne, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre certains passages que j'ai du relire à de nombreuses reprises.
L'introduction est le passage le plus ardu. Ensuite, les différents chapitres permettent d'aborder de manière assez inattendu certains événements de l'année 1797, voir le résumé pour en avoir quelques exemples. J'ai mieux apprécié les chapitres parce qu'il était un peu plus concret mais la thèse de départ est quand même intéressante au possible et très atypique.
La période révolutionnaire est une période bien compliquée et l'année 1797 ne déroge pas à la règle. Ce livre permet de mieux la comprendre et d'aborder des sujets peu connus. J'ai bien aimé la référence au chevalier Lamarck car j'ai habité longtemps dans une rue qui portait son nom et que j'avais fait quelques recherches sur lui pour ma culture personnelle.
A retenir : Un essai historique intéressant mais peu accessible !
Ma note : 6/10
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Aimez-vous lire des livres d'histoire ? Si oui, pourquoi et si non, pourquoi aussi ?
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-Zélie-