Bonjour,
à l'occasion de la sortie de son nouveau livre l'Affaire
Aurore S
(vous pouvez lire la chronique par
ici), j'ai eu l'occasion de poser quelques questions à Gilles
Milo-Vacéri.
Je tiens à remercier Gilles Milo-Vacéri pour ses actions envers les blogs et sa gentillesse.
L'Affaire
Aurore S. est sorti depuis le 15 octobre.
Bonne lecture !!!
Question 1 :
Est-ce qu’écrire un thriller-romance est quelque chose de
compliqué ?
À
vrai dire, L’affaire Aurore S. est mon premier roman se situant à
mi-chemin des deux styles et pour des raisons évidentes qui touchent
à ma vie privée. Oui, c’est compliqué, car il faut conserver une
certaine dose des deux genres, les mélanger subtilement et en faire
un récit qui soit acceptable sans que l’un ne prenne le dessus sur
l’autre. C’est doublement difficile quand on décide de parler de
soi et d’inclure des faits réels dans une fiction.
A
priori, ce serait ma réponse, pourtant je dois avouer que si je
considère la vitesse à laquelle le roman a été écrit, ce n’est
pas complètement vrai. De fait, j’en parle plus bas, l’écriture
s’est révélée assez facile et coulant de sens avec une logique
implacable. Peut-être que l’aspect personnel m’a aidé à
trouver les mots ? Je ne sais pas, mais une chose demeure, je ne
me suis posé aucune question en l’écrivant et au final, quand je
vois l’avis général dans les critiques, je pense que j’ai
réussi à relever un défi dont je n’avais même pas conscience.
Question
2 : Qu’est-ce qui a été compliqué dans l’écriture
de l’affaire Aurore S. ?
Pour
l’expliquer, je dois remonter dans mon passé d’auteur. Je n’ai
jamais parlé de moi et encore moins évoqué ma vie privée
auparavant alors que bon nombre ont essayé de me faire dire ce que
je ne voulais pas... (sourire). J’étais donc pudique et cet été,
devant un choc émotionnel que j’ai très mal vécu, j’ai senti
que ma survie passerait par autre chose. J’ai même surpris mes
amis à qui je me suis confié, alors que je ne le faisais jamais.
Pour
revenir à L’affaire Aurore S., le livre est né après une nuit
d’angoisse au cours de laquelle un cauchemar m’avait réveillé
et catapulté dans un état lamentable. Le scénario, les
personnages, l’idée, tout était clair dans ma tête. En cours
d’écriture, ce qui a été le plus difficile et qui m’a souvent
obligé à m’interrompre furent les passages réels de ma vie, le
chagrin absolu et la profonde détresse dans lesquels je me trouvais
à ce moment. C’est aussi cela qui a apporté cette touche de
vérité dans la narration et qui a été si bien ressentie par
toutes les personnes qui l’ont lu.
Je
savais que je prenais un risque en signant un tel récit, que cela
pourrait déplaire à mes lecteurs habituels, mais je l’ai assumé
et je ne regrette rien. Ce livre est le plus beau que je n’ai
jamais écrit et certainement le plus grand cri d’amour que je
pouvais offrir à la femme que j’aime.
Question
3 : Qu’est-ce qui vous plaît dans le genre thriller ?
Et dans le genre romance ?
J’ai
cette chance de pouvoir me diversifier et d’écrire dans de
multiples domaines. L’érotisme, le polar, le thriller,
l’historique... et ma plume protéiforme se fond avec bonheur dans
ces différents genres. Je pourrais même dire que j’obtiens la
satisfaction de mes lecteurs, au moins ceux qui m’en font part et
c’est bien là mon but premier : Les faire rêver et oublier
la routine ou les soucis du quotidien.
Le
polar / thriller est mon genre préféré. j’adore inventer une
intrigue à tiroirs, avec de fausses pistes, des indices, des
mystères, des énigmes qui semblent faciles à résoudre et perdre
ainsi mon lecteur jusqu’à la solution qu’il ne découvrira
réellement qu’à la fin et a contrario de tout ce qu’il avait pu
imaginer.
La
romance, j’apprends à l’écrire en vérité, car chaque genre
possède ses codes et on ne peut passer à côté. Une histoire
d’amour est un beau cadeau de la vie et cela mérite que l’on s’y
penche sérieusement. Par contre, je suis incapable d’en écrire
pour midinettes en folie ou en suivant les séries abrutissantes qui
trustent le marché actuel, avec des titres et des couvertures
similaires. L’amour n’est pas simple et ne concerne pas que les
milliardaires. À mes yeux, une romance se doit aussi d’être
crédible pour pouvoir faire rêver.
Question
4 : Pourquoi avoir choisi la forêt de Rambouillet ?
C’est
la question la plus facile (sourire) ! Tout simplement parce que
je suis venu dans les Yvelines par amour pour une femme et qu’elle
réside très près de cette forêt. Ensuite, pour mon thriller, il
me fallait un cadre permettant des meurtres en série et des plus
glauques. Une forêt est toujours un endroit mystérieux et qui
induit la peur auprès de beaucoup de gens. Demandez à quelqu’un
de se promener dans les bois, en pleine nuit... Bien peu vous
suivront !
Question
5 : Et plus généralement, comment choisissez-vous les
lieux de vos romans ? Est-ce que ce sont des coups de cœur ?
Des lieux repérés et préparés ?
S’il
y a une chose à laquelle j’attache beaucoup d’importance, c’est
la crédibilité d’un récit. Je pense toujours au lecteur qui
réside près d’un lieu où je plante mon décor. Si je raconte
n’importe quoi, il le verra tout de suite et n’appréciera pas.
Par conséquent, je me sers souvent de mes expériences, de mon passé
et des lieux que je connais pour y avoir résidé ou mené à bien
des voyages, voire quelques aventures...
Avant
d’écrire, je passe énormément de temps en recherches de toutes
sortes et je ne me fie pas à mes connaissances ou mes souvenirs.
Ainsi, sortira prochainement Les amants du Titanic, chez les Éditions
Harlequin. Comme son titre ne l’indique pas obligatoirement, il
s’agit d’un polar sur fond historique, avec une romance au second
plan. J’ai passé trois semaines à fouiller dans les archives
navales et mon récit coïncide précisément avec l’histoire
réelle - du moins, celle qui est connue et retenue - de ce
paquebot et de son naufrage.
Question
6 : Parlez-moi un peu des poèmes qui ont une belle place
dans ce livre.
Je
ne pouvais pas passer sous silence la poésie dans ce roman, car elle
est à l’origine de l’histoire d’amour et pour en savoir plus,
il faudra lire L’affaire Aurore S. !
En
ce qui me concerne, j’avais 9 ans quand je suis tombé sur un
recueil de Verlaine, Les poèmes saturniens et ce fameux texte, Mon
rêve familier. Ce poème m’avait marqué profondément et j’ai
voulu en faire autant ! Bon, avec la maladresse d’un enfant
bien sûr, mais la poésie ne m’a jamais quitté et j’en ai
beaucoup écrit. Dès que je me suis professionnalisé, j’ai vite
compris que ce genre littéraire n’intéressait plus personne et je
suis passé à autre chose. Cela dit, il n’empêche que c’est
grâce à la poésie que j’ai pu rencontrer la femme de ma vie, ce
qui me permet d’affirmer qu’elle n’a pas disparu pour tout le
monde et qu’elle traduit une hypersensibilité très rare, chez les
hommes comme chez les femmes.
Question
7 : Quelques mots de l’auteur pour donner envie aux
lecteurs de lire l’affaire Aurore S.
Ce
livre est le plus important de toute ma bibliographie. Après plus
d’une centaine de titres parus, nouvelles ou romans, quels que
soient les genres, c’est le plus personnel, le plus intime et un
véritable cri du cœur. Je l’ai écrit sciemment avec un but bien
précis et je l’assume totalement, sans aucun regret ni remords.
Je
désire justement que l’on oublie l’auteur pour se consacrer à
une seule chose, la lecture de ce roman, à mi-chemin entre vérité
et fiction. J’aimerai que l’on découvre la femme extraordinaire
qui se cache derrière Aurore S. et que l’on vive cette histoire
comme un roman sans chercher à traduire, à disséquer ou à
discerner le vrai du faux. Il n’y a qu’une femme qui pourra le
lire avec un regard différent, certes, mais il n’en reste pas
moins vrai que ce livre est porté par une intrigue où beaucoup se
régaleront et aimeront... se perdre ! D’ailleurs, la fin est
impossible à deviner, malgré les indices que je sème au gré des
chapitres.
Compte
tenu des retours des Service Presse et une grosse majorité de coups
de cœur ou de notes excellentes, je pense que l’exercice est
réussi et que les lectrices et les lecteurs ne s’y sont pas
trompés. Il y a du vrai, oui, mais l’intrigue tient la route et
personne ne restera indifférent à l’histoire d’Aurore et Greg.
Ce
thriller est un maelstrom de différentes émotions fortes et vous
vivrez une belle histoire d’amour, vous tremblerez de peur, vous
aurez envie de comprendre, de savoir, vous serez mené par le
suspense de l’enquête et après quelques larmes pour les plus
sensibles, vous prendrez une « gifle », à la fin, en
découvrant autre chose que prévu et une issue que vous ne pouviez
guère deviner.
Si
je ne devais conserver qu’un seul titre de ma production, malgré
tous les romans qui me tiennent à cœur pour différentes raisons,
je ne garderais que L’affaire Aurore S..
Pour retouver (voire acheter) l'affaire Aurore S., cliquez sur le lien : L'Affaire Aurore S.
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Est-ce
que cette interview vous a donné envie de lire le roman l'Affaire
Aurore S. ? J'espère que oui.
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-Zélie-
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