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mercredi 6 janvier 2016

[Chronique-ITW]Que pétrin ! : Faute de blé, la boulangère a des idées de Céline Barré

Bonjour à tous, 

J'espère que vous allez bien. Je vous présente aujourd'hui un nouveau livre auto-édité, vous savez comme je les aime. C'est par l'intermédiaire de Margaux Delcourt, vous savez, le dernier salaire que j'ai pu lire ce livre. 

En effet, elle a ouvert une conversation sur facebook pour nous présenter, Céline Barré et moi. Nous avons donc un peu papoté sur fb puis par mail et j'ai eu la chance de lire son roman satirique. Il s'agit de Quel pétrin ! : Faute de blé, la boulangère a des idées

Elle m'a, de plus, permise de lui poser quelques questions que vous retrouvez en bas de l'article, je l'en remercie grandement (ainsi que pour le livre).

Bonne lecture !!!! 

Quel pétrin ! : Faute de blé, la boulangère a des idées de Céline Barré

Présentation :


Titre : Quel pétrin ! : Faute de blé, la boulangère a des idées
Auteur : Céline Barré
Genre : Satire 
Edition : Auto-édité 
Nombre de pages : 182 pages

Résumé :


Jocelyne, boulangère quarantenaire, s'ennuie ferme dans sa ville du Cotentin. À la faveur d'une décision politique saugrenue, elle va reprendre en mains le cours de son existence ainsi que celui de sa commune peuplée d'administrés au caractère bien trempé. Elle va, au fil de ses mésaventures et des embûches qui ne manqueront pas de se présenter, se révéler à elle-même ainsi qu'aux autres.
Dans ce pétrin, vous trouverez des personnages hauts en couleur : des aristos, des gens « normaux », quelques hurluberlus, un réalisateur de films pornos, un curé pas très catholique, un président omnipotent.
Afin que la pâte lève bien, l'auteure a ajouté une pincée d'adultère, du suspense finement tranché, une bonne dose de solidarité mais aussi quelques zestes de lâcheté. Le tout nappé d'humour et de fantaisie.

Mon avis :

Quel pétrin est un roman qui permet de passer un bon moment en rigolant des pauvres aventures de ce petit village perdu mais aussi peut se lire avec un regard complètement différent et effarant sur notre société actuelle. Un pari osé mais réussi

Les personnages sont très bien ciblés, bien dépeints par notre auteur qui sait s'y prendre avec ce genre-là.

Le style est fluide, rien n'entrave la lecture. J'ai mis un peu de temps à le lire mais c'est simplement à cause du format, je lis bien plus vite un livre papier qu'un livre numérique. Faute à mes petits yeux. 

La satire se présente aussi par l'invention d'autres mots pour désigner ce qui nous entoure, ce qui permet d'un côté de détacher le récit de la réalité mais si on lit entre les lignes, la vérité nous saute aux yeux. 

Je recommande !!!

L'interview de Céline Barré :




1°) Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?

J'ai 45 ans, je suis professeur d'anglais depuis 22 ans, traductrice aussi et j'écris depuis plus de dix ans. J'aime la lecture depuis toute petite, j'ai toujours adoré lire et à 6 ans je voulais écrire, puis j'ai voulu exercer d'autres métiers mais l'écriture était dans un coin de ma tête. J'aime les voyages, j'adore me sentir étrangère quelque part, j'aime beaucoup l'architecture (baroque, art nouveau et art déco), les arts décoratifs, enfin, je déteste la routine. J'aime beaucoup la natation que j'ai pratiquée à haut niveau et j'adore les animaux.

2°) Portait chinois.

Si j'étais une fleur, je serais....une fleur (je n'y connais pas grand chose en fleurs, disons un chardon parce que c'est beau, que c'est une des fleurs emblématiques de l'art nouveau et que : qui s'y frotte s'y pique !)
Si j'étais une saison, je serais....le printemps, c'est le renouveau, la renaissance de la nature endormie, le retour du soleil, je déteste l'humidité et le froid
Si j'étais un animal, je serais...un chien, j'adore les chiens, j'aime tous les animaux donc c'est une question un peu compliquée mais j'aime le tempérament du chien : joueur, fidèle, loyal
Si j'étais un personnage de roman, je serais...Scarlett O'Hara qui m'a fait rêver à l'écran et sur le papier, elle n'est pas sans défaut mais je la trouve très touchante, très déterminée aussi.
Si j'étais un objet, je serais..... Ah ah, un objet, alors là, c'est exactement ce que je ne voudrais pas être ! mais j'aime beaucoup l'art religieux, donc je dirais un tableau immense comme on voit dans les églises baroques, peu importe lequel, qu'il soit dans une église, pas dans un musée, un tableau avec des couleurs assez sombres, du grenat, du noir et de petites
touches de couleur.

3°) Comment avez-vous eu cette idée de roman ? En passant devant une boulangerie ?(la réponse est en disponible sur le site)

Oui tout est sur le site, en fait c'est vraiment un déclic, pas un truc réfléchi, il y a eu le voyage dans le Cotentin, un séjour dans un hôtel et à mon retour j'ai commencé à écrire l'histoire d'une vieille dame qui venait vivre ses derniers jours dans un hôtel donc rien à voir avec le roman tel qu'il existe aujourd'hui, d'ailleurs je pourrais reprendre cette histoire, la trame mais c'était un drame et ça s'est mué en roman policier et puis comme je n'y connais rien, que je n'en lis presque jamais, je ne maîtrisais pas les codes et je sentais que ça m'échappait et que mon histoire n'était pas crédible et je me suis rendu compte que les choses m'échappaient un peu et j'ai laissé venir pour voir.

4°) Comment avez-vous réussi à concilier écriture et être professeur ? (je sais combien cela prends du temps dans les deux cas)

Le travail sur le roman a pris des années, c'est un long cheminement, l'écriture en elle-même est finalement ce qui a été le plus rapide pour moi. Le plus long fut de trouver un enjeu dramatique et d'arriver à un synopsis qui tienne la route, ensuite j'écrivais quand je n'avais ni copies à corriger ni cours à préparer, parfois je prenais des notes en surveillant des contrôles et je riais toute seule, mes élèves devaient se dire que j'étais dingue. Ensuite à la maison, je prenais mon ordi portable, je m'installais sur le canapé et là ça sortait ou pas. Je n'insiste pas si ça ne sort pas, je fais autre chose, si je me force, c'est mauvais.

5°) Comment avez-vous fait pour que votre livre soit un « vrai » livre ?

Via l'auto publication, on peut tous faire de nos livres de vrais livres, j'avoue que j'avais envoyé la 1ère mouture à des éditeurs mais ils ont eu raison de mon enthousiasme et la 2è mouture était destinée d'abord à être un scénario et puis ne trouvant pas de producteur, je me suis dit que j’avais fait un long travail sur l'enjeu dramatique avec mes deux script doctors et que je ne pouvais pas laisser tout cela dans un coin donc j'ai écrit un autre roman, mais pour le coup, le sort m'a mis des bâtons dans les roues, je suis tombée très malade et j'ai laissé tomber, je ne vivais plus que pour travailler et courir de médecins en hôpitaux donc les éditeurs je n'y pensais plus du tout Un soir mon compagnon m'a montré un reportage sur l'auto édition mais je restais très attachée à la publication traditionnelle, je voulais un éditeur, pour moi ça voulait dire que j'avais une patte, quelque chose, j'étais vraiment en quête de reconnaissance, je pense que c'est normal, dans toutes les professions on a besoin de reconnaissance, quand on écrit aussi, peut-être plus d'ailleurs car c'est une activité très solitaire, on doute beaucoup, enfin en tout cas moi, je suis assez perfectionniste trop certainement, je peux relire mon roman vingt fois et continuer de penser qu'il peut être amélioré, tout peut être amélioré mais à un moment il faut savoir dire stop et j'ai du mal.

6°) Qu'aimeriez-vous dire à mes lecteurs pour les inciter à lire votre livre ?

Difficile question : que c'est un roman très atypique, une sorte d'ovni, entre vaudeville, satire sociétale et fresque un peu épique, mon héroïne est semblable à beaucoup de femmes, pas dans chaque chose de sa vie et donc, à ce titre, et je pense que c'est le plus important pour moi finalement, sous des dehors humoristiques, j'ai voulu dire à tout le monde, hommes et femmes, que l'on a toutes et tous un destin à accomplir et que même si ça ne nous saute pas aux yeux, la vie se charge de nous mettre au pied du mur et que nous pouvons tous apporter notre pierre à l'édifice. Il y a des aspects loufoques aussi parce que j'aime rire et que j'ai un tempérament plutôt drôle mais attention je ne ris pas des trucs un peu potaches, j'ai utilisé la comédie à certains moments mais il y a des messages aussi dans mon livre, contre le racisme, l'étroitesse d'esprit. Pour finir, c'est un roman qui peut être lu à différents niveaux : soit comme un bon moment de rigolade, point mais aussi comme un roman plus profond sur l'omniprésence du politique dans nos vies, l'injustice. Je crois qu'il est difficile de ne pas se reconnaître dans un personnage, aucun n'est parfait, comme nous, ils sont humains, certains sont énervants, qui ne connaît pas un type énervant et buté ? Je vous le demande. Je pense que c'est important de pratiquer l'auto-dérision, nous prendre au sérieux est une grossière erreur, je ne me moque pas, je souris des travers de mes contemporains et des miens aussi.

7°) Dans quel genre Quel pétrin se classe-t-il ? Je sais qu'il est indiqué Satire mais pourriez-vous développer ? Et pourquoi avoir changé les noms comme Facebook ou Pole Emploi ? Pour pousser la satire au bout ?

Hum, vaste question, je pense que satire est le plus adapté et j'ai changé les noms pour être en accord avec le reste, c'est à dire : nous ne sommes pas tout à fait dans la réalité mais presque, il y a un côté humoristique dans ces changements de noms mais tout le monde les reconnaît, par ex dans le tome 2 je mettrai le nom du président : Ollanzi

Ma note : 8/10


Sources :


Facebook : Quel pétrin 

Avez-vous lu ce livre ? Est-ce que vous aimeriez le lire ? Si oui, il vous suffit de vous rendre sur Amazon.

-Zélie-

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